Combats de maître, la nalyse

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Combats de maître est pour beaucoup d’initiés le meilleur des films de Jackie Chan, une « kung-fu comedy » culte aux impressionnantes chorégraphies.

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

1994, Jackie Chan est une star en Asie, un peu moins dans le reste du monde. Il décide de faire une suite à Drunken Master – « Le Maître Chinois » en français, plutôt qu’une traduction plus proche du titre américain à savoir « Maître Saoul » – qui n’est pas vraiment directe et qui s’appelle Combats de Maître en France plutôt que « Le Maître Chinois 2 ». D’ailleurs en chinois le film s’appelle « Jui Kuen 2 » soit littéralement « Poing Ivre ». Un sacré bordel.

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Les enfants si vous voulez être une bête en kung-fù, il faut boire. Essayez chez vous.

Le pitch dans ta potch

Heureusement l’histoire est plus claire – oui il y a une réelle histoire et ce n’est pas juste des pains dans la gueule -, pour vous la simplifier tout de même encore un peu, il s’agit d’un jeune homme espiègle et, évidemment, très doué pour les arts-martiaux dans une Chine du début du XXème siècle pillée par les Anglais. Il va se retrouver malgré lui dans une histoire de vols de pièces de musée par ces tyrans colonialistes de rosbifs et défendre la cause Chinoise malgré les interdictions de son père qui ne veut pas le voir se battre. En gros, c’est ça. Ah oui, et le jeune homme en question maîtrise parfaitement la technique de la boxe ivre : plus il boit, moins il sent les coups et meilleur il est en baston. A méditer.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

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La fameuse scène du bambou, quelle classe.
M’enfin, quand je dis « jeune homme » c’est un peu galvaudé puisque si dans l’histoire c’est presque sensé être un ado, Jackie Chan l’incarne alors qu’il avait à l’époque déjà 40 ans… Dire que ça ne se voit pas serait mentir… Par contre il avait toujours une sacrée forme le salaud, aussi agile qu’un singe en rut. Quand t’as fini de voir le film t’as envie de sauter partout comme lui avant de te souvenir qu’en fait t’es qu’une merde qui sait juste, et encore, poser son cul sur une chaise pour écrire sur un clavier. Et puis il est fou, ce mec fait toutes ses cascades lui-même, vous le savez, alors bon le voir se jeter le dos contre des braises brûlantes, en feu même, ça a toujours son petit effet. Certaines scènes sont impressionnantes niveau kung-fu notamment celles où il se bat dans un restaurant avec toute une ribambelle de types qui ont des hachettes alors que lui, tu vois, il a un bambou géant. Il te fait de ces trucs avec son bambou, c’en est presque érotique. J’aime aussi beaucoup les passages où il fait son ivrogne, parce que c’est à la fois drôle et surprenant de maîtrise, mais le mieux de chez meilleur ça reste la scène de fin où il se tôle dans une fonderie contre un grand lascar au jeu de jambes surréaliste (genre Chun-Li en vrai mais avec des poils – quoique…- et garanti sans trucage). C’est la raison pour laquelle Combats de maître est considéré comme le meilleur Jackie Chan et un des meilleurs films de kung-fu de l’histoire du cinéma de kung-fu depuis que le cinéma de kung-fu existe au cinéma dans le kung-fu, parce que les combats sont impressionnants, que Jackie est incroyable de maîtrise et d’agilité et qu’en même temps les chorégraphies sont un peu tarées.

https://youtube.com/watch?v=sHMQh8_fPPI%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26rel%3D0

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Un des meilleurs rôles de Jackie Chan.
Jackie est en plus assez burlesque avec ses mimiques extravagantes mais le rôle le plus amusant est celui d’Anita Mui jouant sa belle-mère, une femme forte, accro aux jeux d’argent et qui fait un peu tourner en bourrique son mari (et qui fait un peu de kung-fu aussi, c’est un truc de Chinois à cette époque, dans tous les films de Chinois où t’as des Chinois du siècle dernier, du vendeur de poissons à la belle-mère ils font tous du kung-fu, putain comment ça devait être chiant d’être un brigand gredin à cette époque j’te jure). Ah ouais et aussi, j’allais oublier, c’est pour ça que j’ai écrit « ah ouais », le doublage français est vraiment à chier. Vous savez ces vieux doublages des années 90 un peu mmmh comment dirais-je… caricaturaux ? Vous remettez ? La voix de Jackie Chan est d’un ridicule inimaginable, ceci dit ça m’a quand même fait marrer sur quelques passages mais c’était pas forcément voulu de la part des auteurs. D’ailleurs hormis ces doublages, le film n’a agréablement pas trop vieilli.

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– Jackie Chan ne fait pas que jouer le rôle principal du film, c’en est aussi le scénariste et le réalisateur. Au début c’était Chia-Liang Liu qui dirigeait mais les deux hommes n’arrivant pas à s’entendre, le maître prit lui-même le relai. Et c’est plutôt convaincant puisque la mise en scène est bonne.
– Ken Lo Wai-Kung est le nom de l’acteur au jeu de jambes de malade mental à la fin du film. Dans la vraie vie c’était le garde du corps perso de Chan. A mon avis personne ne les a jamais fait chier…
– Dans le film, Jackie Chan incarne Wong Fei-Jung, un personnage ayant réellement existé, véritable icône populaire en Chine (un révolutionnaire de la fin du XIXème siècle ayant beaucoup contribué à l’évolution des arts martiaux). Le rôle n’est par contre pas du tout fidèle.

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