ASMODAY 2015, Retour d’expérience

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Comme il y a quatre ans, Nachcar et Fylo ont rogné sur leurs heures de sommeil pour participer à l’AsmoDay, un marathon de 24h de jeux organisé par l’éditeur français Asmodee.

L’Evénement

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Le lieu de l’événement, le même qu’en 2011, est plutôt chouette.
L’Asmoday est un événement organisé à périodicité irrégulière (le précédent s’était déroulée en 2011, le premier en 2008) organisé par l’omniprésent éditeur Asmodee, auquel on ne peut participer que sur invitation (presse, professionnels, gagnants de concours, etc.). C’est l’occasion de découvrir les dernières nouveautés du groupe (en tant qu’éditeur ou distributeur), de participer à des tournois et même de tester quelques prototypes plus ou moins finalisés.
Nous y étions déjà il y a quatre ans, c’est donc conquis par l’aventure que nous sommes allés quémander deux invit’ pour cette édition 2015.

Organisé dans une ancienne distillerie à Malakoff, l’Asmoday avait cette année pour thème le Steampunk, qui collait parfaitement avec l’ambiance du lieu. Organisateurs joliment grimés pour l’occasion, police montée sur des échasses mécaniques et quelques cosplayeuses au formes et décolletés avantageux nous ont littéralement plongés dans le thème (quelques cosplayeurs aussi, mais leurs décolletés étaient nettement moins avantageux). L’éditeur avait même pris soin de diviser le public présent en deux factions distinctes, qui s’affrontèrent durant 24h à coups de gemmes gagnées (honnêtement ou non) au cours des parties. Ces gemmes permettaient alors « d’acheter » gratuitement quelques boites (rien de très bandant cependant, hormis peut-être Ascension) et de départager à l’arrivée les deux factions présentes.

L’AsmoDay vu par Fylodindon

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Notre planning pour la journée…
Moins abouti à mon sens que cette année, l’AsmoDay de 2011 reste pourtant l’un de mes meilleurs souvenirs de jeu. Pas encore tout à fait contaminé par le virus, je (re)découvrais l’univers du JDS, déjà en compagnie de Nachcar (et d’un troisième larron). Au programme, parties endiablées, découvertes de prototypes, humiliation sur Ghost Stories, vente aux enchères décomplexée et course dans les rues de Malakoff pour attraper un métro qu’on avait pourtant largement le temps d’avoir (saloperie d’application RATP !). C’est donc plein d’entrain et d’enthousiasme que j’appréhendais cette troisième édition et c’est tout autant satisfait que je l’ai quitté. Notre programme, calé largement à l’avance, nous faisait débuter sur un tournoi/découverte de 7 Wonders Duel, qui m’a vu perdre en quart de finale. Plus hasardeux que son illustre aîné, cette version deux joueurs reste tout de même bien agréable à jouer ; d’autant plus que les parties s’enchaînent rapidement… ou plutôt sont censées l’être, car certains ont pris leur temps durant ce tournoi. Beaucoup trop de temps même, si bien que je me suis vu glander pendant des plombes en attendant que les parties se terminent. Le pire, c’est que celui qui a ralentit tout le monde, s’est retrouvé en finale. Comme quoi, j’aurai peut-être dû prendre trois plombes pour jouer moi aussi.

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J’attendais beaucoup de Starfighter, j’ai été plutôt déçu…

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Un plateau de jeu Seasons fait entièrement à la main, vendu 1.000 boules. Je le veux !
Après ma lamentable défaite en quart, j’ai pris la direction d’un jeu que je voulais à tout prix essayer : StarFighter. Bon, déjà le thème Sci-Fi est un thème cher à mon cœur, mais en plus le jeu a plutôt bonne presse et s’annonçait passionnant sur le papier. Sur le papier seulement, car une fois derrière le plateau de jeu, j’ai assez vite déchanté. Trop de points de règles, d’ajustements en fonction des déplacements/destructions de cartes et pas assez d’originalité dans celles-ci, du coup le jeu gagne en lourdeur ce qu’il perd en fun et spontanéité (sans parler de l’austérité du graphisme et du plateau de jeu). Alors j’imagine que lorsqu’on l’a bien saigné, on doit grave kiffer, mais pour ma première partie je n’ai vraiment pas accroché. La suite, c’est du freestyle ! On a d’abord rempli les trous de notre emploi du temps en s’essayant à quelques prototypes : Un jeu de cartes des Space Cowboys, sympatoche mais qui ne révolutionnera pas le JDS. Puis un proto chez Libellud qui peine à se concrétiser depuis deux ans, à base de dés, de loot et d’enclos. Alors, dit comme ça, ça parait assez improbable… Et c’est effectivement le cas. Résultat, il risque fort de rester prototype encore quelques années. On a pu s’essayer également au très sympa Flick’em Up!, où un peu à la manière du Subbuteo, des Meeples du Far West se foutent joyeusement sur la gueule, sur votre table de salon (un jeu qui vous rendra populaire auprès de vos voisins du dessous).

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L’animateur de cette table qui se permet de douter des points de règles de… l’auteur du jeu, spectateur de notre partie. Priceless.

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Pour vous situer l’ambiance, je jouais une femme dans un corps d’homme et Nachcar devait faire un moonwalk à chaque nouveau personnage rencontré…
A partir de là, notre beau planning à volé en éclat. En effet, alors qu’il nous restait encore les extensions de Zombicide ou d’Abyss à tester, nous nous sommes fait alpaguer un peu par hasard, pour pallier aux absences de certains, sur le JDR In Nomine Satanis, de 18h à minuit quand même. Ironie du sort, en 2011 nous avions prévu d’en faire un, et nous sommes partis avant. Cette année ce n’était pas au programme, et on s’est fait enrôler (presque) de force. Un peu paumé au départ, notamment au niveau du background, on a fini par prendre nos marques au rythme des moonwalk performés toute la soirée par Nachcar, fils (bien) caché de Michel Jacqueson. Je n’avais pas joué à un jeu de rôle depuis presque 20 ans, et voilà que je me suis retrouvé au beau milieu d’une métha-partie où des tables d’anges et de démons s’affrontaient, baignés dans une ambiance de fête de village dont le point d’orgue devait être un concert de Michelle Torr. Plutôt fun, d’autant plus que nous avons hérité d’un fantastique Maître du jeu habité par son rôle, il n’y a guère que la fin de partie, un peu foutoir, qui m’a saoulé. Le reste du temps, c’était franche déconnade et jets de dés improbables autour de situations toutes plus ridicules les unes que les autres. Bon, je ne pense pas me remettre aux JDR de sitôt, mais pour un retour aux sources c’était vraiment sympa.

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In Nomine Satanis mélange religion, mythologie et badasseries.

Arrivés au terme de la partie, il nous a fallu prendre une décision. Il restait T.I.M.E. Stories à notre planning, seulement il ne s’agissait que d’une partie découverte d’une heure. On avait alors le choix : Rester une heure de plus pour s’essayer au nouveau scénario, tout en sachant qu’on serait frustrés de ne pas le terminer et qu’il faudrait, soit rester jusqu’au petit matin, soit rentrer en tacos. Ou profiter des derniers métros pour rentrer pénard et finir la journée sur la bêta de Rainbow Six: Siege. On a choisit la deuxième option et poutré du terroriste jusqu’à trois heures du matin. Bref, une bien belle journée, bien remplie comme je les aime !

L’AsmoDay vu par Nachcar

Il aura fallut attendre 4 ans avant qu’Asmodee ne se décide à organiser un nouvel Asmoday. Après une édition 2011 de très bonne facture mais quelque peu bordélique en terme d’organisation de planning c’est avec une joie immense (ouais rien que ça) que je me suis rendu à cette 3ème mouture. Et quelle mouture !

DSC_2143.jpgEgalement inscrit au tournois 7 Wonders Duel je me suis fait lamentablement dérouiller dès la 1ère rencontre. Le jeu est franchement bon mais le coté aléatoire me rebute un peu. C’est bien simple, je n’ai quasi pas eu l’occasion de récupérer des ressources, mon adversaire tombant dessus à chaque révélation de carte. Autant vous dire que l’âge 3 (où il n’y a pas moyen d’avoir des ressources) a été plus que compliqué. Un peu dépité (et bien vert que ce tocard de Fylo ne soit pas également éliminé) je décide de me balader dans les allées du salon en quête d’une table où m’installer afin de tester quelques jeux.

J’ai donc pu découvrir Tragedy Lopper, un jeu Japonais d’enquête et de déduction (façon mastermind mais en mieux) avec un délire de boucle temporelle (façon T.I.M.E Stories mais en moins bien). J’ai pas capté grand chose car le jeu était en anglais (et je suis une biquette) mais ça semble original et prometteur. Ça sort en 2016 chez Filosofia. J’ai ensuite pu enchaîner avec une partie de Heroes of Normandie que je voulais tester depuis longtemps. Pas déçu, conquis je dirai même, par ce wargame (signé Devil Pig Games) pas trop complexe mais pas léger non plus. Fier de moi également car j’ai pu battre le champion de Paris. Et je me la pète ! Oui Monsieur ! Tiens j’en profite pour vous annoncer que le jeu vient de débarquer sur Steam et Ipad.

Fylodindon enfin éliminé du tournois 7 Wonders Duel… En fait ça ne sert à rien que je m’étende sur la suite de la journée car il a déjà tout raconté; le jeu de dés de Libellud complètement foutraque, la découverte de Flick’em up ! en présence de l’auteur, un proto peu avancé d’un futur jeu des Space Cowboys et de notre folle partie de In Nomine Satanis. Il a juste oublié de parler du Chili con carné apporté par les gars de Raise Dead Editions alors que nous étions en pleine partie. La grand classe quoi !

Un grand merci à Asmodee pour les invitations et à dans 4 ans (moins ce serait chouette) !

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