Ted, la nalyse

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Voir un film avec un ours en peluche comme co-personnage principal, j’aurais eu du mal à me dire que ça allait arriver un jour. Et pourtant…

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

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Le quotidien de Ted et John.
Seth MacFarlane est très prisé des Américains pour avoir notamment créé les séries animées Les Griffin et American Dad. Quand il passe au long métrage, évidemment on y prête attention et qui plus est lorsqu’il ne s’agit pas vraiment d’un dessin animé…

Le pitch dans ta potch

Gamin, John Bennett n’a pas d’amis et fait le vœu que son ours en peluche devienne vivant pour qu’ils soient les meilleurs potes du monde. Son souhait fut exaucé. Un peu moins d’une trentaine d’années plus tard, John et son ours Ted sont toujours des super potes, mais l’influence néfaste basée sur la débauche de l’ourson commence sérieusement à gonfler la meuf de John…

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

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Etre un ours en peluche c’est le succès assuré auprès des meufs. Pour niquer c’est plus compliqué par contre.
Seth MacFarlane a construit sa toute première grosse réussite commerciale, celle qui lui a ouvert les portes du monde entier et fait de lui un véritable magnat audiovisuel -actuellement il bosse sur une vingtaine de programmes à la télévision américaine et va présenter la cérémonie des Oscars 2013 – sur… un plagiat honteux. Les Griffin pompe Les Simpson sans vergogne, au point que la série de Matt Groening elle-même la pointe du doigt dans un fameux épisode, au point même que South Park y a été à son tour de sa vanne bien sentie sur cette merde. American Dad est une sorte d’auto plagiat des Griffin, en plus décalé, un peu plus trash. Je ne la porte pas non plus dans mon coeur mais il m’arrive de mater des épisodes sans avoir envie de zapper quand je tombe dessus à la TV. Autant dire que ce n’est pas vraiment l’auteur qui m’a attiré dans la salle de ciné mais je ne suis pas là pour faire son procès… Et même si le pitch aurait pu être celui d’un comte de fée pour gosses, voire d’une comédie romantique de noël quand on y réfléchi, les bandes annonce promettant de l’humour bien débile ont su me donner envie.

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Mila Kunis (pas besoin de rajouter quoique ce soit) (si ce n’est que cette image n’est pas extraite du film).

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Oui l’humour est très raffiné. Un peu comme chez nous quoi.
L’humour légèrement irrévérencieux – mais pas trop, ça reste grand public -, parfois un peu débile, parfois un peu absurde, parfois un peu cartoon, font mouche sur ma petite personne. Il ne faut pas s’attendre à une critique sociale ni chercher à intellectualiser tout ça, Ted est un buddy-movie dans la lignée des très cultes -à mes yeux et ceux de mes potes – Dumb & Dumber, Wayne’s World, Harold & Kumar ou encore Clerks, avec à la place d’un des deux potes un ours en peluche vivant… C’est dire si c’est bête et loin d’être méchant, avec en prime pour le côté grand public une banale histoire d’amour de trentenaires qui sert de prétexte et qui permet de se rincer l’œil sur Mila Kunis dont même le nom de famille est une invitation à l’érotisme (« Kunis » ça me fait penser à une position sexuelle… Bon j’suis p’t’être le seul mais je vous emmerde). J’en profite pour lâcher quelques mots sur Mark Walhberg, pas mauvais mais à mon sens trop bodybuildé pour interpréter un loser a priori non sportif qui fume, boit et flemmardise à longueur de journée.

Le côté conte de fée est très vite zappé d’une bonne vanne pour laisser place à la relation entre John et Ted. Un ours en peluche vivant ? Comme pour une jeune starlette à la Justin Bieber, tous les médias en parlent quand ça débarque et puis arrive toujours un moment où personne n’en a plus rien à foutre. Ted est un ourson mignon à sa création, 30 ans plus tard c’est un loser qui passe ses journées à fumer des bangs, picoler, mater des séries à la téloche et draguer des bimbos.

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Je reste bluffé par l’animation.
Ted (l’ours, pas le film) est en images de synthèse et impressionne à la fois de par sa qualité graphique mais aussi et surtout grâce à ses animations hyper réalistes. De plus les scènes avec les vrais acteurs ne nous sortent pas du tout du film tant tout est intégré magistralement, on a vraiment l’impression qu’ils regardent l’ourson vivant et pas dans le vide ou le cul d’un nain motion-capturé (ce qui n’a pas été le cas). Ca m’a rappelé Qui Veut la Peau de Roger Rabbit ? même si la prouesse était – et reste encore aujourd’hui – plus impressionnante à l’époque du film de Zemeckis.

Un film plutôt agréable à regarder, même en VF où pourtant le doublage de Ted est assuré par JoeyStarr… Le travail des traducteurs est suffisamment bon pour rester crédible, drôle et dynamique, à la hauteur du texte d’origine bien affuté par les années d’expériences de l’équipe dans les séries animées.

« Je suis en train de regarder un film avec un ours en peluche vivant qui fume des bangs »… C’est ce que je me suis dis pendant mon visionnage. Ca aurait suffit à me convaincre à aller le voir si j’étais à votre place.

https://youtube.com/watch?v=esfilNg464I%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26rel%3D0

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– A l’origine Ted était pensé pour être une série animée avant de se transformer en long métrage en prise de vue réelle.

– Mila Kunis (une des héroïnes de That’s 70’s Show, faut-il le rappeler) double Meg, la fille dans Les Griffin, depuis la saison 2 (ça fait 13 ans que cette merde existe maintenant). Un certain nombre d’acteurs du film doublent aussi dans la série animé comme les parents de John par exemple.

– Mark Wahlberg et Seth MacFarlane ont pour point commun d’avoir failli crever dans un des avions s’étant crashé sur une des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. Le premier avait son billet réservé mais il a décidé de faire son trajet en voiture au dernier moment, le second a raté son vol à dix minutes près.

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