Steep, Le royaume de la blanche

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Steep débarque juste avant l’ouverture des pistes. De quoi se mettre en jambes pour les vacances. Présenté comme une simulation de sports extrêmes, c’est finalement la liberté de l’open world qui m’a le plus convaincu. Bon voyage au pays du Mont Blanc.

Plus qu’une simulation de sports extremes

Edité par Ubisoft et présenté à la surprise générale au dernier E3, Steep a été mis en avant comme une simulation de sports extrêmes avec de nombreuses activités proposées sur 4 disciplines de montagne, à savoir Parapente, Ski, Snow et Wingsuit. Faisons ensemble un petit tour d’horizon de chacune des disciplines :

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Prêt à sauter ?

Ski

Le Ski est la première activité que j’ai testé car oui en vieux con que je suis quand je pars à la montagne, je ne parcours pas le domaine avec une jolie planche mais bien avec des skis comme les anciens. N’ayant jamais succombé à l’appel de la poudre, j’ai toujours préféré mon bon vieux planté du bâton.

Très peu de jeux proposant de faire du ski, c’est donc tout excité, qu’en suivant les choix sur la roue d’activité (proposée par une simple pression sur la touche R1) j’enfile mes skis pour partir faire mon premier freeride sur le domaine. La première descente ne fût pas des plus fluides. Le gameplay, même s’il est assez simple, requiert un peu d’habitude avant de ne plus rager à voir son skieur partir dans la mauvaise direction ou enchainer trois sauts de falaises à l’envers sans savoir se retourner. De la même manière, le timing pour les sauts (et donc tout le côté Freestyle) est assez pointu. Finalement tout con, puisqu’il suffit de lâcher la touche saut avant la bosse, il faudra un certain temps avant d’envoyer des figures de manières fluides sur des trajets rapides. C’est donc finalement avec un peu d’entrainement que le jeu devient des plus plaisants.

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La vue à la première personne (sponsorisée) n’est franchement pas la plus intéressante. Dommage.

L’impression de vitesse est au rendez-vous dès qu’on accélère un peu par contre la perte de vitesse est phénoménale quand on arrive dans des zones plates. Disons qu’il arrive de voir son skieur s’arrêter sur un plat alors qu’il vient de descendre une pente à 80°, un peu violent comme freinage. Mais de manière générale, la maniabilité a été bien améliorée depuis l’alpha ou la bêta. Une fois sur le plat, notre skieur avance plutôt bien puisqu’il pourra pousser sur ses bâtons pour avancer, ce qui fait bien plaisir pour l’exploration. De même, quand vous décidez de marcher, un touche de sprint a été ajoutée.

Les activités dédiées au Ski sont les mêmes que le Snow et se partagent entre les descentes chronométrées de style freeride ou des défis de scores pour le coté freestyle.

Snow

Le Snow est très similaire au ski puisqu’il partage les mêmes activités. Sa maniabilité est plus accessible puisque le principal défaut reste le même, à savoir que l’on se retrouve souvent dans le mauvais sens au début. Sauf qu’en Snow on s’en fiche un peu de savoir si l’on a le pied droit ou le pied gauche devant. C’est ça qui est bien avec les jeux vidéo, notre niveau est tout de suite meilleur qu’en vrai.

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Un joli 720 grab stalefish… la base.

Du coup le Snow est parfait pour explorer le domaine et se familiariser avec le jeu. Tout de suite très agréable, c’est sans aucun doute le sport le plus réussi dans le jeu et le plus accessible.

Wingsuit

Activité de casse-cou par excellence, le Wingsuit est parfaitement intégré dans ce système de jeu. Assez inutile en dehors des défis, il donne lieu à des vols assez sympas, souvent courts et la plupart du temps assez extrêmes. Ces défis seront de bonnes bouffés d’air frais quand un autre vous résiste ou que vous souhaitez dynamiser un peu votre partie. Le système de scoring est simple puisqu’il suffit de frôler des éléments (parois, falaises, pylônes, sapins ou le sol) pour marquer des points. Le résultat est grisant et vos réflexes seront mis à l’épreuve. Les défis les plus difficiles vous résisteront un bon moment et c’est tant mieux car réussir à passer dans certaines failles ou certains canyons se mérite.

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La sensation de voler au dessus d’un glacier ou dans un canyon est vraiment sympa.

Parapente

A l’inverse du Wingsuit, les défis de Parapente sont les plus inutiles et les plus chiants du jeu. Le seul intérêt de ces derniers est probablement de vous habituer à utiliser votre voile et comprendre comment utiliser les vents pour prendre de l’altitude. Jusqu’ici je pense qu’une seule course m’a parue intéressante pendant que toutes les autres m’ont gonflé comme pas permis. D’ailleurs les courses n’ont pas trop de sens tant l’impression est plus planante que grisante.
Le point positif, comme je viens de le dire, est qu’après deux trois défis, on est opérationnel pour utiliser notre parapente pour l’exploration et là c’est franchement plus utile (voir même agréable).

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Frôler les parois est un bon moyen de prendre de l’altitude.

Un Open World à rider

Car oui au final Steep est un jeu d’exploration et de freeride comme aucun autre jeu de sports d’hivers ne l’a été avant lui. L’open world offre un côté libertaire magnifique. Les graphismes sont loin d’être désagréables et les nombreux points de démarrage débloqués vous permettent a peu près n’importe quel ride en accentuant le plaisir de découvrir de nouveaux couloirs, une pente parfaite ou un immense champ de neige à traverser.

C’est par exemple la première fois dans ce type de jeu, qu’entre deux défis, je prends plaisir à ne « rien faire ». Un bon point de chute en haut d’un pic, un petit coup d’oeil à la vue de montagne pour préparer mon ride et savoir où passer et hop je me lance. Parfois des descentes de plus de 10 minutes. Quand je suis coincé, une petite marche pour franchir une barre rocheuse ou un faux plat et hop je repars. Pour peu que la scène se passe au levé ou au couché du soleil, vous en prendrez plein les yeux. Mon meilleur exemple reste mon ascension du Mont Blanc depuis le Gouter (le point le plus proche qui était accessible avec mon niveau de l’époque). 40 minutes de marche avec une arrivée époustouflante au sommet de l’Europe avant d’enchainer 13 minutes de freeride jusqu’au bout de la map. Un 1/4h de pur plaisir.

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Le parapente est finalement plus intéressant pour l’exploration que pour ses activités.

Les musiques sont également très bonnes et l’ambiance sonore du jeu en profite grandement. Vous avez le choix entre des radios rock, electro, jazz ou musiques d’ambiance et ces dernières collent parfaitement à vos longues descentes de freeride (où à l’intérieur d’un magasin nature et découverte mais je vois moins le rapport). Les musiques sont également bien intégrées avec des changements de niveau sonore en fonction de votre activité (par exemple le son sera en sourdine lors de vos chutes) et des changements de playlists en fonction des défis choisis.

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Une petite marche au soleil couchant.

Les histoires de montagne sont des épreuves un peu à part, on les découvre souvent en haut des plus grands sommets de la chaine et elle nous raconte de courtes histoires souvent en prenant le point de vue la montagne elle même. Des légende locales qui nous permettent surtout de nous faire passer dans des endroits souvent inexplorés pour en découvrir tous les petits secrets.

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Il m’a fallu près de 40 minutes de marche pour arriver sur le sommet du Mont Blanc mais les treize minutes de Freeride derrière étaient magiques.

Enfin j’aimerai revenir quelques secondes sur la marche dans le jeu. C’est pour moi la preuve que ce jeu n’est pas à proprement parlé une simulation de sports extrêmes. Quand après quelques heures de jeu on commence à délaisser les activités proposées cela ne peut signifier que deux choses.

Premier choix le jeu est nul (ce qui pourrait être valable si toutes les activités étaient du niveau du parapente – et encore certains doivent apprécier j’en suis sûr). Deuxième choix, l’Open World proposé est vraiment grisant et la liberté de s’y balader prime largement sur un jeu de snow à la SSX où l’on enchaine les objectifs ou les courses. Et c’est dans ces balades où la marche est forte utile et même très appréciable. Alors c’est peut-être parce que j’adore la montagne mais certaines balades prennent le pas sur le côté jeu à objectif. Et Finalement le plus grand plaisir que j’ai retiré de Steep est cette exploration permanente du domaine.

Voilà en conclusion j’ai vraiment kiffé Steep que je n’arrive pas vraiment à définir mais c’est une très belle balade en montagne et moi je retourne arpenter le Mont Blanc et je vous laisse avec quelques images supplémentaires :

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Fylo devrait aimer on peut jouer à la poupée. (30.000 crédits juste pour me foutre de ta gueule ça fait chier).

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Non je ne suis pas en train d’uriner sur le Mont Blanc

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Comme aux sports d’hiver, on peut mettre des tenues fluos, des bonnets à pompon et des déguisements aussi absurdes que moches. le bon goût s’arrête au pied des pistes.

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Qui a dit placement de produits ?

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Une petite descente à la lumière de sa torche… c’est toujours un moment romantique entre nous et la montagne.

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