Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter, La Nalyse

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Vous connaissez l’adage, lorsqu’on arrive (quasi) au sommet, le plus difficile c’est toujours d’y rester. Frogwares avait donc fort à faire avec son nouvel épisode de Sherlock succédant au petit bijou sous estimé qu’était Crimes & Punishments.

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

Après un septième épisode, Crimes & Punishments, plus que prometteur, Frogwares avait l’occasion d’asseoir tranquillement sa version de Sherlock Holmes parmi les meilleurs jeux d’aventure 3D. Autant dire que j’attendais avec impatience The Devil’s Daughter.

Le pitch dans ta potch

Cinq nouvelles enquêtes sans presque aucun lien entre elles pour le bon Sherlock Holmes et ses acolytes, cette fois parsemées d’un fil rouge en rapport à sa fille adoptive… C’est ce qui nous attend dans cet épisode au demeurant assez vite expédié, surtout pour sa conclusion.

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Ce passage est l’un des pires du jeu en terme de gameplay. Une purge.
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Toby est une fois de plus jouable pour une phase. C’est mignon sans plus.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

The Devil’s Daughter reprend exactement la même structure que Crimes & Punishments, qu’il s’agisse du jugement moral de chaque fin d’enquête et de sa possibilité d’enfermer un innocent en poursuivant sans contrainte le jeu, de l’arborescence de déduction, des portraits de suspects, des mini jeux etc. De fait, je ne peux que vous renvoyer sur La Nalyse de ce précédent volet pour la comprendre, juste histoire d’éviter de me répéter parce que j’ai pas que ça à foutre non plus. Le principal défaut venait des interrogatoires : il y était impossible de se tromper. Frogwares a ici corrigé le tir, on peut tout à fait se planter et de fait rater éventuellement un élément qui pouvait nous aider à mieux évaluer la culpabilité de l’interrogé. (Concernant les défauts, on fera gentiment abstraction d’une technique toujours à la ramasse (sur PS4 pour la version testée), flinguée par des temps de chargement pour un oui ou pour un non, surannées et surabondant, qui mettront votre patience à rude épreuve.)

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Holmes va, bien évidemment, se déguiser à nouveau régulièrement pour mener ses enquêtes.
« Mais alors, c’est trop bien ! ? » Me diriez-vous si vous en aviez quelque chose à foutre de ce jeu. Hé ben non. Frogwares a bien trop pris la confiance et s’est dit qu’il serait intelligent d’aller inventer plein de nouveaux défauts. Le studio ukrainien a implémenté des tas de phases de jeux qui oscillent entre le passable (pas mal d’énigmes qui utilisent le décor) et l’exécrable (la course poursuite, le temple Maya, à peu près tout le reste en dehors du gameplay enquête en fait). Des phases qui auraient dû, je pense le deviner grâce à ma surpuissance mentale, rendre le titre plus sexy aux yeux du grand public mais ne réussissent qu’à rendre le titre presque vomitif pour tout le monde et encore plus pour les fans de base. En gros, on se fade du QTE d’action bancal, de la répétition gargantuesque de mini jeux chiants, et même de l’infiltration ratée. Frogwares n’a pas du tout les moyens de ses ambitions qui s’avèrent de toute façon absurdes. Pourquoi dénaturer un jeu d’aventure qui s’approchait d’une formule vraiment cool pour tenter d’en faire un genre de jeu d’enquête-action mal fagoté et dispersé ? Ça restera un mystère que seul ce bon vieux Sherlock Holmes pourrait résoudre.

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L’appart’ de Baker Street est toujours aussi bien équipé. Un détective consultant se doit d’être bien outillé.
« Mais attends, dans le précédent épisode il y avait déjà des mini jeux et même des phases avec Watson ou Toby le basset à la voix grasse, alors c’est quoi le problème ?« , me diriez-vous si vous en aviez eu quelque chose à foutre de Crimes & Punishments. Le problème c’est que The Devil’s Daughter en fait trop et se perd totalement dans sa volonté évidente de plaire au plus grand nombre, je le sous entends déjà dans le paragraphe plus haut, tu me lis pas ou quoi ? C’est simple, ce jeu on dirait un mec en chien depuis 10 ans qui essaye de draguer maladroitement la fille la plus bonnasse de la soirée. Ça fout tout le monde mal à l’aise. Pour continuer dans les comparaisons de haute voltige intellectuelle, ce serait comme si The Devil’s Daughter était à Crimes & Punishments ce que les films Sherlock Holmes de Guy Ritchie sont à la série Sherlock Holmes de la BBC. Une mascarade. Et en plus de ça on nous a retiré la VOST à l’accent so british qui ajoutait tant à l’immersion pour proposer une VF (certes carrément correcte) obligatoire. Tout ça c’est vraiment dommage parce que l’ambiance est toujours là, les enquêtes et leur écriture sont toujours intéressantes (en dehors de l’enquête de fin, et de fait du fil rouge, ridicule et très vite expédiée), la structure de base empruntée à Crimes & Punishments est toujours aussi agréable, certaines énigmes donnent un peu de fil à retordre… L’univers est vraiment bon. Espérons que Frogwares reviennent à des bases plus honorables et plus en adéquation avec l’esprit de leur série et leurs moyens pour leur prochain épisode, qu’ils trouvent le bon équilibre. (Et qu’ils nous remettent la VOST.) Parce que sinon, on risque d’oublier aussi vite l’avenir de leur saga que l’on a oublié leurs six premiers épisodes avant Crimes & Punishments

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La belle époque.

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– Chasseurs de trophées et autres succès, ce titre est fait pour vous. Moi qui n’y accorde que peu d’importance, j’ai platiné le titre. Il suffit simplement de le terminer sans zapper les phases de gameplay relou (le principal challenge est là en fait).

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