Sam & Max, les psychopathes du Point & Click

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Après le PC et la Wii c’est au tour de la 360 d’accueillir la première saison de Sam & Max sur le Xbox Live Arcade.

Mais que fait la police ?

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Il a une bonne bouille se lapin… et dire que c’est un malade mental.
Lorsque le monde court à sa perte, lorsque l’espoir s’amenuise au fil des minutes qui s’égrènent, lorsque la fin est proche, il reste une dernière solution : La police freelance ! Dernier rempart contre le chaos, le tandem de choc Sam & Max reprend du service, près de quinze ans après leurs premières aventures : Hit the road. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont rien perdu de leur superbe avec les années. Car on les retrouve ici dans un Point & Click pur jus qui fleure bon la belle époque de LucasArts ; si on excepte la jouabilité au pad de la version 360 et le déroulement de l’histoire par épisodes. Car qu’il s’agisse de cette première saison ou la suivante à venir prochainement, Sam & Max se déguste comme une bonne série télé. Le jeu est divisé en six épisodes relativement courts, chacun traitant un sujet et une histoire distincte, mais toujours avec la même toile de fond qui en fait, au final, une grande aventure commune.

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Dans leur enquête Sam & Max seront amenés à tourner une série télé.
C’est ainsi qu’on commence par enquêter sur l’approvisionnement massif de cassettes vidéos douteuses par une bande d’ex-enfants stars et qu’on finit par se retrouver sur la Lune, non sans avoir au préalable battu la statue de Lincoln aux élections présidentielles, remporté un ersatz de l’émission Nouvelle Star (American Idol aux US) ou encore annihilé Internet. Vous l’aurez compris, plus que jamais, l’humour fait rage dans ce jeu ; qu’il s’agisse des situations plus grotesques les unes que les autres, des dialogues complètement azimutés que nos deux lascars entretiennent avec les protagonistes de l’aventure, ou encore la personnalité de Max (le lapin) à coté de qui les plus dangereux psychopathes de la planète passeraient pour des bisounours.

Microsoft gâche tout

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Les scènes en voiture ne sont pas les plus grandes réussites du jeu… loin de là.
Après, on dira ce qu’on veut, mais le Point & Click au pad ce n’est pas vraiment ça. Bon, rien d’injouable non plus ; surtout qu’il n’y a jamais de passage délicat, à gérer dans la précipitation comme dans les Operation Stealth et autres Gabriel Knight, mais tout de même, on est loin de l’ergonomie de la souris. Ensuite, cette adaptation 360 souffre d’un bâclage honteux et limite inadmissible. Les joueurs devront ainsi se contenter de la version originale sous-titrée alors que la version française existe, est de qualité et propose en plus le doublage de Jean-Claude Donda, professionnel d’expérience qui avait déjà doublé les premières aventures de nos deux comparses (ainsi que des personnages de Full Throttle ou encore Psychonauts). Mais aussi et surtout parce que les sous-titres sont très souvent illisibles (bleu sur bleu, vitesse de défilement trop rapide,…) et bardés de fautes d’orthographe et de fautes de frappe. On notera aussi le manque d’intérêt des scènes de course-poursuite en voitures, même si cela reste anecdotique.

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Quand Sam & Max investissent le bureau ovale, on peut s’attendre à une crise sans précédent.
Malgré tout, on finit par faire fi de ces défauts pour ne garder que le meilleur. Car il faut bien avouer que les enquêtes, bien que rarement difficiles et un poil trop courte, sont souvent passionnantes. Et puis c’est bien simple, je crois n’avoir jamais autant ri en jouant à un jeu depuis Day of the Tentacle sur mon vieux PC d’avant-guerre. J’avais presque fini par croire que l’énorme business qu’est devenue l’industrie du jeu avait tué l’humour. Rien que pour ça Sam & Max : Save the World vaut le coup. Bref, grâce à Telltale et Pendulo (Runaway) le Point & Click est définitivement de retour, et pour un fan de la première heure comme moi, c’est une grande, très grande nouvelle. Si d’autres studios pouvaient en prendre de la graine…

Certains épisodes valent clairement plus le coup que d’autres, mais dans l’ensemble on rit énormément et on prend plaisir à retrouver les deux plus grands tarés de l’histoire du Point & Click. Vivement la saison 2 !

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