Panique à Wall Street, prends toi pour Jérôme Kerviel

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Oui c’est la crise, oui la vie est dure et oui les gens sont fauchés. Alors pourquoi ne pas se mettre dans la peau de gérants d’entreprises ou d’investisseurs prêts à s’en mettre plein les poches pour changer un peu…

C’est quoi ?

16371_1.jpgPanique à Wall Street est un jeu de Britton Roney et édité par Marabunta, le nouveau studio de création d’Asmodee, qui se destine à un public un peu plus joueur que d’habitude. Petite parenthèse, mais je tenais à dire que j’ai joué à Libertalia très récemment et, tout comme Panique à Wall Street, Asmodee nous concocte des jeux très beaux au niveau du matos (et même des boîtes) dans cette nouvelle collection. A surveiller donc pour le suivant qui vient de sortir : Ascension des Âmes Déchaînées.
Revenons à nos moutons du jour, le monde de la finance.
Les joueurs (de 3 à 11 !) y incarnent d’un côté des gérants de sociétés qui vont devoir vendre des actions de leurs entreprises au plus offrant des investisseurs qui vont eux, devoir flairer la bonne affaire afin de devenir le plus riche possible. Le principe est simple, on est tous là pour s’en mettre plein les fouilles et en ces temps de crise bah ça fait du bien de se mettre dans la peau d’un vil personnage. Asmodee a surtout la bonne idée de nous offrir un jeu jouable en nombre, ce qui se fait assez rare dans l’actualité ludique.

Dans la boite

Perso, je dois devenir chiant en vieillissant mais je trouve que la boîte est un peu grande par rapport aux matos. Étant donné la place que ça prend dans nos placards, je pense qu’on pouvait tabler sur une boîte un peu plus petite. Le format Ystari par exemple. 18312_1.jpg17661_1.jpg

Les illustrations et les idées sont plutôt sympa
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Certaines inventions paient double pour les investisseurs. Deux fois plus de gains mais deux fois plus de risques.

Comment on joue ?

Dans un joyeux bordel, on crie plus fort que les autres, on est meilleur baratineur que les autres, on ment pour réussir, on fait des promesses en l’air, on se place rapidement sur les bonnes entreprises, on essaie de fermer les enchères pour pas se faire niquer et pourquoi pas en enlever une au dernier moment pour se venger d’un gérant peu scrupuleux qui vous a arnaqué au tour précédent. Dans tous les cas, on se bat, on se marre et on se plaint.
La partie est donc décomposée en 5 phases.
Tout d’abord, comme dit précédemment, on se lance dans ce joyeux bordel où tout le monde parle (puis crie) en même temps afin de capter l’attention d’un gérant et de bloquer quelques enchères. En 2 minutes chrono, les gérants vont donc devoir vendre toutes leurs actions aux investisseurs en se mettant d’accord sur les prix.

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Si après le premier tour, votre salon ressemble à ça, c’est que les joueurs ont compris les règles.

Une fois les 2 minutes passées, on fait varier les cours de la bourse. C’est l’étape où les plus malchanceux sauteront par la fenêtre (Ne faites pas ça chez vous pour de vrai – Polygamer décline toute responsabilité dans le cas contraire). Puis on paie les investisseurs avec les nouvelles valeurs de chaque entreprise.
Vient le tour des gérants qui réclament aux investisseurs le montant de leurs promesses d’achats. Si un joueur est en banqueroute, soit il est éliminé, soit il passe un marché avec le gérant dont il est redevable. (Marché dont il n’est pas obligé de s’acquitter. Si si c’est marqué dans la règle. J’adore les coups de putes et trahisons).
Une fois grassement payés, les gérants vont devoir passer à la caisse. En phase 4 pour l’entretien (le coût de gestion) de leurs entreprises puis en phase 5 pour des enchères dans le but de s’agrandir avec l’arrivée de nouvelles cartes. Précisons au passage que chaque couleur d’entreprise (jaune, rouge, vert et bleu) possède une carte X2. Elle permet simplement de compter comme 2 lors de la revente des investisseurs. Elle peuvent donc s’avérer très rentables et devront donc faire l’objet de négociations un peu plus pointues.

Pour conclure

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Même les chauves vont s’arracher les cheveux après le lancé de dés
Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’Asmodee nous propose un party game. Après les succès des jeux en sac (Jungle Speed, Time’s up…), la claque Dobble – que j’ai fais acheter à toutes les personnes qui y ont joué avec moi (je ferai le test si un commentaire me le demande) – l’énorme surprise The Island , Asmodee se tourne de plus en plus vers les gros joueurs sans perdre le quidam en route.
Donc, un « vrai jeu de société » qui se joue à 11 c’est déjà rare. Mais quand en plus on se marre tout le long de la partie et qu’on peut le sortir avec n’importe quel groupe de joueurs (Famille, Gamers, amis…) et que ça marche, que demander de plus.

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