Ninja Gaiden et Ninja Gaiden II, délice ou supplice ?

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Un parallèle entre Ninja Gaiden Xbox et Ninja Gaiden II Xbox 360, c’est ce que l’on vous propose dans cet article qui fera également office de rétro test de l’un et du test de l’autre, vous suivez ?

De la caméra et du gore

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Ninja Gaiden – L’une des autres particularité de la série depuis la version Xbox c’est les filles à gros seins…

En mai 2004 sortait en Europe Ninja Gaiden, une exclusivité Xbox extrêmement attendue, premièrement pour son aspect technique, la Team Ninja étant à l’époque l’un des studios si ce n’est LE studio à exploiter au mieux les possibilités de la machine de Microsoft. C’est donc sans grande surprise que la bête se révéla une tuerie graphique au point de se placer parmi les plus beaux titres jamais créés de l’époque, carrément. Juin 2008 sortait Ninja Gaiden II, une exclusivité 360 bien moins attendue que son prédécesseur, pourtant développé par la même équipe, suivant les mêmes exigences de son mentor Tomonubu Itagaki. Moins transcendante graphiquement, il faut avouer qu’à partir de là pour une série essentiellement connue des initiés, ça tape moins à l’œil du badaud. Le character design (et même design tout court) si particulier des jeux estampillés Team Ninja prouve une fois de plus (après les déceptions sur ce plan précis des derniers Dead Or Alive et de la suite de DOAX) qu’il n’évolue plus grandement depuis la génération précédente où il excellait. Heureusement cette suite se rattrape visuellement grâce à un gore encore plus présent, du plus bel effet, avec de bonnes grosses giclées de sang à tour de bras, des membres et des têtes qui volent, des troncs qui se détachent, bref, du gooooore (insistez bien sur le « oooooo »). Ca fait plaisir, surtout lorsqu’on se souvient des histoires de censures du Ninja Gaiden Xbox, justement.

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Ninja Gaiden – Les gros boss de fin sont légions, que ce soit dans Ninja Gaiden ou Ninja Gaiden 2.
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Gooooooooooooooooore !
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Gooooore !

Ninja Gaiden c’était aussi une caméra merdique où il n’était possible QUE de la recentrer derrière Ryu, vous imaginez donc le merdier pas possible sur certains passages… Il aura fallut attendre les Hurricane Packs en téléchargement sur le Xbox Live pour découvrir les joies de la caméra manuelle (pourtant évidente pad en main) ou encore Ninja Gaiden Black (version boîte de Ninja Gaiden comprenant d’office les Hurricane Packs en prime). Quelques années plus tard, sur 360, Ninja Gaiden II ne pouvait décemment pas oublier la caméra manuelle… Pour autant, ça ne dispense pas le jeu de quelques cadrages un peu pénibles mais lorsqu’on a connu la version Xbox à son origine il est difficile de se plaindre…

Du hardcore et de l’aventure

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Goooooooooooooreuuuuh HAHAHHHAHHA !

Ninja Gaiden se rangeait du côté de l’action hardcore, comme il y en avait déjà de moins en moins, renouait avec les sensations des jeux d’action des années fin 80/90. D’une difficulté très prononcée, on se retrouvait à jouer la vie de son héros à chaque vague d’ennemis, boss ou non, ce qui provoquait une satisfaction assez prenante une fois un niveau achevé. « Dans les jeux d’action d’aujourd’hui les ennemis sont là pour se faire tuer, dans Ninja Gaiden ils sont là pour vous tuer » disait Itagaki, et il a raison, le bougre. Techniques, malins, les combats allaient bien au-delà du martelage de bouton, la parade est essentielle, le timing, la vitesse et la maîtrise de ses coups tout autant. Un esprit que Ninja Gaiden II conserve en y ajoutant cependant deux paramètres supplémentaires importants. Le premier est donc un sens aigu de la découpe qui n’a pas que pour conséquence d’être gorasse à souhait, puisque les méchants vilains peuvent continuer à se battre avec un bras en moins, voir ramper jusqu’à vous arme à la main, constatant que leurs jambes ne se trouvent plus attachées à leur tronc… Il devient donc primordial d’achever ses ennemis définitivement, de jongler avec le fait qu’un monstre avec un bras en moins sera toujours moins dangereux qu’un avec deux bras, sans pour autant être inoffensif… Technique, toujours. Le deuxième paramètre qui change de Ninja Gaiden concerne la difficulté. Alors bon, même si le système de santé repose dorénavant sur la fameuse « reprise de vie pour gland » (quand personne me touche au bout d’un petit moment, hop ma vie remonte toute seule comme par enchantement) et rend donc le jeu beaucoup plus accessible, pas la peine de se la jouer en disant que la série est devenue simpliste, non. Il y a toujours de gros moments de bravoures, de prises de tête et de satisfactions, même dans le mode le plus facile. Pour les modes les plus difficiles pas la peine d’en parler, vous pouvez deviner seuls… Un bon calibrage qui à mon sens saura satisfaire pas mal de types de joueurs (enfin bon c’est pas du casual non plus hein).

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Goooooooooooore !
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Ninja Gaiden – P’tain les cavaliers… c’que j’en ai chié avec eux.
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Ninja Gaiden – Y a même des soldats à déssouder.

L’un des trucs les plus sympa de Ninja Gaiden était son level design assez varié et bien gaulé, ça donnait un petit côté aventure qui était bien loin d’être de trop surtout qu’il nous donnait la sensation (l’illusion ?) de ne jamais vraiment nous répéter dans nos actions. Ninja Gaiden II par contre, souffre d’un manque flagrant de variété dans le level design et ça ne rate pas : il a de ce fait du mal à étouffer la sensation de répétitivité. C’est très action mais une action pointilleuse qui, même si technique pad en main, varie rarement dans son approche visuelle, la conception des niveaux étant plutôt classique. Le mélange jouissif de l’action barbare, technique, gore et de l’aspect répétitif est assez bizarre d’ailleurs. C’est un peu comme certaines drogues, à petites doses on s’éclate mais faites gaffes à ne pas en abuser sous peine de devenir blasé. Moi en tout cas ça m’a fait cet effet.

Ninja Gaiden
Ninja Gaiden est culte, tout simplement. Elitiste, définitivement. Gratifiant, assurément. Frustrant, par moment. Etourdissant, palpitant, déroutant etc…

Ninja Gaiden II
Sans atteindre le brio de son prédécesseur sur plusieurs points, Ninja Gaiden II se démarque malgré tout toujours sans trop de mal des jeux d’action du moment.

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