Magic 2012 s’en bat les cartes

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La sortie d’un nouveau jeu Magic The Gathering était pour moi l’occasion de découvrir enfin ce jeu de cartes légendaire.

Arrivé à maturité

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Là, c’est ce qu’on appelle une putain d’attaque dans ta face.
Je le confesse aisément, depuis que j’ai découvert le jeu Yu Gi Oh sur DS presque contraint et forcé, je kiffe. Pourtant, la licence souffrant d’une aura enfantine, j’ai toujours voulu tâter de son pendant adulte et précurseur du genre, Magic The Gathering. Sauf qu’étant pauvre et asocial, il n’était pas envisageable pour moi d’acheter des cartes à foison pour jouer avec des troupeaux de geeks dans les boutiques de JDR. Je m’étais alors résigné à attendre la sortie d’une éventuelle nouvelle adaptation en jeu vidéo (pas envie de me contenter des vieilles adaptations). Donc, quand est tombée la version 2012 sur le Live Arcade récemment, je n’ai pu m’empêcher de me précipiter dessus aveuglément. Malheureusement, le résultat ne fut pas exactement à la hauteur de mes attentes. Pourtant, il faut reconnaître que l’interface du jeu est plutôt soignée. Bon, on n’a pas à faire à un cas d’école d’ergonomie, mais le jeu originel étant déjà brouillon, il me parait compliqué d’arriver à un meilleur résultat. De plus, pour moi habitué à jouer à Yu Gi Oh sur le minuscule écran de ma DS lite, dans une résolution à faire pâlir la Megadrive, quel confort soudain de pouvoir jouer en HD, dans une ambiance sobre et classieuse. Seulement, très rapidement les choses se gâtent. Car il ne va pas falloir longtemps (encore moins si vous l’avez lu dans les différents tests présents sur le web) pour vous apercevoir qu’il est tout bonnement impossible de créer son propre deck.

Humilité

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Même à trois contre un, battre un boss du mode Archenemy est un exploit.
Certes, il existe une dizaine de decks différents, et il sera même possible de les customiser un poil (mais vraiment un poil). Mais 300 pauvres cartes qu’on ne peut même pas monter en deck comme on le souhaite, quand on les compare aux 4.000 cartes du dernier millésime Yu Gi Oh, ça fait rigoler (jaune, mais on rigole). Pour tenter de faire passer la pilule, le soft propose différents modes de jeu : Un mode campagne classique, une campagne Archenemy et une autre intitulée Vengeance (plus le multi en ligne). Rien à dire concernant les deux derniers, Vengeance étant le pendant « hard » de la campagne classique et l’Archenemy opposant le joueur (voire les, en coopération) à des sortes de gros boss de malade, avec le double de points de vie et des capacités promptes à vous apprendre l’humilité. Là où le bât blesse, c’est dans la campagne classique, puisque la difficulté y est particulièrement élevée dans les premiers combats ; si bien que pour un joueur débutant, dont le deck est pitoyable et qui n’a pas encore assimilé toutes les subtilités, persévérer demande une détermination sans faille. Toutefois, ceux qui auront su s’accrocher y trouveront de quoi s’occuper, entre des combats contre une I.A. relativement performante et des petits défis rafraichissants.

Simpliste

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Les possibilités de personnalisation du deck sont ridicules.
Seulement, je ne sais pas si c’est le faible nombre de cartes proposés, ou l’impossibilité de créer son propre deck de A à Z comme on le souhaite, mais je n’ai pas adhéré au concept, que je trouve beaucoup moins tactique que YGO. Le principe est simple, peut-être même un peu trop : On pose des cartes terrains pour drainer de la mana, qui sert ensuite à invoquer des créatures ou des artefacts divers et variés. Chaque créature possède ses propres points d’attaque et de défense, ainsi que quelques particularités (écrasement pour infliger des dommages au lanceur de sort quand le défenseur tombe, vol pour ne pas être contré par les créatures au sol, etc.). Alors je suis peut-être trop néophyte pour percevoir le potentiel stratégique de la chose, mais je n’ai pas l’impression qu’on puisse faire des enchainements complexes et des invocations ultimes (autrement qu’en bouffant de la mana à la louche). Les possibilités de renversement de situations semblent alors moins nombreuses et plus aléatoires. Bref, je trouve que ça fait un peu jeu de cartes du pauvre, et finalement c’est peut-être la licence enfantine qui se veut la plus complexe. Du coup, je ne saurais que vous déconseiller de passer à la caisse, tant pour les néophytes qui comme moi, aurait un peu trop idéalisé le jeu originel, que pour les afficionados qui vomiront le fait qu’ils leur est impossible de construire leur propre deck.

Vous l’aurez compris, je n’ai pas du tout accroché à Magic et ses 300 pauvres cartes qui se battent en duel (c’est le cas de le dire) qu’on ne peut même pas organiser comme on le souhaite. Je retourne sur Yu Gi Oh

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