Life is Strange S01E04, dans l’œil du vortex

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Quatrième et avant-dernier épisode de la série, Dark Room place le joueur dans les starting blocks avant le sprint final, à grands renforts de révélations et scènes chocs.

Révélations

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La mélancolie, voire la déprime, n’est jamais bien loin dans cet épisode…
Baptisé Dark Room, ce quatrième épisode de la première saison de Life is Strange reprend exactement là où le cliffhanger de malade nous avait laissé. Et si j’avais été un poil déçu par le précédent acte (hormis pour cette fin, bien entendu), celui-ci me rassure en se propulsant, ni plus ni moins, comme le meilleur depuis le début de la série. Plus long (ou ce n’était qu’une impression ?), plus riche, plus intense, il nous garde les mains scotchés à la manette et les yeux rivés à l’écran, au rythme de ses choix radicaux et de ses révélations tonitruantes, pour nous laisser K.O. sur notre canapé le temps du générique de fin. Plus rassurant encore, les choix passés prennent enfin de l’importance, se matérialisant aussi bien en simples points de détail dans les dialogues, qu’en offrant des voies différentes dans la résolution d’énigmes, ou même carrément en proposant des séquences additionnelles.

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C’est l’été, la saison où certaines font la crêpe pendant des heures sur la plage.
On sent d’ailleurs que la fin approche, car nous avons enfin des réponses aux nombreuses zones d’ombres du scénario… pas mal de questions également, mais surtout des réponses. Je commence même à me demander s’il y aura bien une deuxième saison, ou s’il ne s’agit pas tout simplement là d’un One Shot, tant la série accélère et semble se diriger vers un dénouement définitif (ou alors, on aura une suite façon True Detective). A moins que l’enquête autour de Rachel Amber ne soit que les prémices d’une aventure bien plus longue, consacrée aux conditions climatiques aussi mystérieuses qu’apocalyptiques. Une météo qui, depuis le premier épisode d’ailleurs, semble exclusivement présente pour donner au jeu une aura mystique, tant ces situations inextricables n’ont pas de prises sur l’histoire. Du moins pour l’instant. J’imagine qu’on en saura d’avantage avec l’ultime apparition de Max Caufield, en septembre prochain.

Le petit détective

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C’est ce qu’on appelle chercher une aiguille dans une botte de foin.
Alors qu’on commençait à s’y habituer, pour la première fois dans la série, le pouvoir de Max n’évolue pas. Pas de nouveaux tours, ni même de saignements de nez ou toutes autres formes de faiblesse physique à déplorer. D’un point de vue général, j’ai même l’impression d’avoir eu moins d’occasions de rembobiner le temps que lors des précédentes moutures. Cependant, le gameplay s’étoffe tout de même, puisque si les mécaniques générales ne bougent pas, cet épisode introduit une très plaisante séquence d’enquête nous permettant de jouer aux Experts : Arcadia Bay (comme le dit si justement Chloé). Pas de nouveauté non plus du côté des protagonistes, même si certains paraissent plus en retrait qu’à l’accoutumée. Mais on découvre enfin de nouveaux lieux, ce qui apportent un peu de fraîcheur à la série.

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Depuis le temps qu’on en entend parler, la soirée du Vortex Club prend enfin forme.
Bref, du tout bon servi par une bande son toujours aussi formidable et une direction artistique impeccable, auxquelles s’ajoutent une deuxième lecture, avec des questionnements intelligents sur certains aspects de notre société, et plus particulièrement de la société américaine (euthanasie, sécurité sociale, écologie, etc.). Avec ce Dark Room, DONTNOD bouscule donc encore et toujours les codes du Point ‘n Click et s’impose d’ores et déjà comme le maître incontesté de la catégorie, renvoyant Telltale et sa flemme incommensurable à ses gammes. Rendez-vous donc à la rentrée, pour ce qui sera sans doute l’apogée d’une oeuvre qui fera date, j’en suis certain.

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