Le lexique du gamer : Le Space Opera

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Rubrique destinée à vous y retrouver dans le jargon des gamers.

Archéologue, un métier d’avenir

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Mass Effect, c’est LA licence Space Opera de cette génération.
Le Space Opera n’est pas, comme on pourrait le penser, un spectacle de barytons extra-terrestres ; ni même une recette culinaire quelconque à base de cannabis. Non, le Space Opera, c’est une aventure épique à travers une galaxie en proie aux conflits politiques et militaires. Le terme est issu de la littérature S.F. et s’applique généralement aux jeux où on dirige un pilote de vaisseau, même si d’autres genres possèdent quelques représentants de choix (Mass Effect et Star Ocean pour le RPG, Homeworld et Sins of a Solar Empire pour le RTS…). On y voit de gigantesques vaisseaux qui voyagent à la vitesse de la lumière, des stations orbitales qui fleurissent dans le cosmos comme des champignons sur un caleçon sale, des pirates de l’espace qui terrorisent les pauvres petits transporteurs obligés de s’offrir les services d’escortes et chasseurs de prime, et de puissants artefacts issus d’une civilisation alien oubliée. Car on a toujours reproché aux FPS ou aux RPG d’être un brin copiés/collés les uns des autres, mais pour le Space Opera, l’originalité non plus n’est pas une vertu première. Ainsi, nul jeu ne vous enverra dans l’espace sans partir à la recherche d’extra-terrestres aussi ancestraux que puissants, ce serait une faute de goût impardonnable. Penser qu’il n’y ait pas eu une race alien terrifiante qui se soit éteinte, façon dinosaures durant l’ère glacière, c’est faire preuve d’une étroitesse d’esprit incommensurable.

Space loser

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C’est n’est pas parce qu’il vit au 34ème siècle que l’homme a arrêté de picoler.
Mais qui est réellement le héros lambda du Space Opera, le Pavarotti de la guerre des étoiles, La Traviata de la conquête spatiale ? Si celui-ci a beaucoup de facettes (et encore, pas tant que ça), lorsqu’il s’agit d’un pilote, la plupart du temps c’est un fan de Lego, qui construit son appareil à base de pièces détachées trouvées ou achetées ça et là. C’est aussi un alcoolique invétéré, qui passe son temps à écumer les bars de la galaxie, soi-disant pour trouver du boulot et récolter des infos auprès des barmen. Ouais, à d’autres ! Si le Pôle Emploi avait des antennes dans chaque troquet, ça se saurait (Remarque au moins, on serait sûr que les chômeurs ne rateraient plus leurs rendez-vous avec leurs conseillers). Remarquez, je comprends aisément qu’il puisse picoler autant, car sachez-le, le futur sera sombre. Car le héros du 34ème siècle en a chié ! Au choix, il a perdu ses parents dans un raid barbare de pirates de l’espace, sa colonie a été annihilée par une arme de destruction massive ou il a perdu toute son escouade alors qu’il n’était encore qu’un officier noob, au cours de la grande guerre intersidérale… car forcément, il y a eu une grande guerre intersidérale. Vous ne pensiez quand même pas que la paix pouvait régner dans la galaxie ? On n’arrive déjà pas à la faire régner à l’échelle de notre ridicule petite planète bleue… Planète qui, d’ailleurs, n’existe plus ou n’est plus habitable à cause de la pollution ou de tout autres dégâts irrémédiables causés par l’homme.

Rompus à sauver le monde

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Avant de jouer à X² The Threat ou X3 Reunion, mieux vaut passer son permis vaisseau spatial.
Mais attention, les Space Opera ne sont pas tous des jeux. Ainsi, la série des X, est développée par une poignée de gens venus du futur qui, pour relancer le thème de la conquête spatiale quelque peu abandonné par nos politiques ces dernières années, apprend aux jeunes générations à piloter des chasseurs galactiques via des simulations ultra-pointues, qu’on imagine basées sur les technologies futuristes. L’occasion pour nous, jeunes sauvages archaïques du XXIème siècle, de se rendre compte que piloter de tels vaisseaux n’a rien d’une sinécure. Peut-être que finalement nous ne sommes pas encore prêts, ce qui expliquerait l’extrême frilosité des développeurs et éditeurs vis-à-vis d’un genre quasiment disparu depuis les années 90. Pourtant, le plébiscite exceptionnel conféré à des titres comme Mass Effect ou à la saga Star Wars, montre que nous autres gamers sommes toujours autant attirés par cet univers. En d’autres termes, de la même manière que nous serons les plus à-même de combattre une invasion de zombies, nous serons sans doute également aux premières loges lorsqu’il faudra anéantir des flottes entières d’armées extra-terrestres. Décidément, le monde ne peut rien faire sans nous…
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