Horizons, Colonies entre aliens de bonne compagnie

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Espace, frontière de l’infini vers laquelle voyage notre vaisseau spatial.
Sa mission: Explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations et, au mépris du danger, avancer vers l’inconnu.

001-996.jpgCes quelques mots ont bercé mon enfance et depuis, mon appétit pour les récits cosmiques et les univers de pure SF, n’a cessé de croître et d’entretenir une certaine fascination pour les horizons lointains… très lointains. Alors quand Pixie Games propose d’aller « troisixer »© aux confins de l’espace, je ne peux m’empêcher de sauter sur l’occasion (et même « quatrixer » avec l’extension).
Il faut dire aussi que ma principale alternative dans ce thème, en jeu de société aujourd’hui, c’est Projet Gaïa. Et même si le titre de Zman Games est excellent, on n’a pas toujours 27 heures de libre pour organiser une « petite » partie. Du coup, le côté Gaia-lite de ce titre lui confère de plus grandes chances de sorties et une attractivité accrue chez le commun des mortels, sans que le terme « lite » ne prenne une consonance péjorative pour autant.

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Les majorités se calculent par systèmes et non par planète (sauf en mode 2 joueurs).
L’idée est donc d’incarner une race/faction de la galaxie et de la coloniser, planète après planète. On débute alors, chacun dans son petit système bien à soi, sur sa trop petite planète, parmi six types distincts : Glacée, Désertique, Gazeuse, Forestière, Océanique et Volcanique.
Puis, à leur tour de jeu, les joueurs vont opter pour pousser plus avant leur exploration et ainsi découvrir de nouvelles planètes, s’adapter à de nouveaux mondes, y construire des bâtiments (colonies ou collecteurs), collecter des ressources, ou enfin recruter de précieux alliés pour faciliter leur développement. Bref, les mécaniques sont relativement classiques pour un 3X, même si quelques subtilités comme l’utilisation et le turnover d’alliés, ainsi que l’ajout d’objectifs individuels, apportent un peu de diversité.
La partie prend fin dès qu’un joueur pose sa dernière colonie, celui qui contrôle alors la galaxie (selon un système de points relatif aux majorités dans chaque système solaire), l’emporte.

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L’univers comprend autant de systèmes qu’il y a de joueurs. Les plus observateurs auront donc noté que nous jouions à quatre, ici.

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Pour 2 ou 3 points, les objectifs seront plutôt simples à réaliser.
Côté bonnes nouvelles, le matos est agréable, le jeu est très fluide et les illustrations très chouettes. L’apport des alliés est une vraie bonne idée, et les missions individuelles offrent un peu de diversité dans les stratégies à adopter ; du moins sur le papier. Car malheureusement, il y a pas mal de disparités dans ces cartes objectifs : Certaines sont plutôt simples à valider et d’autres beaucoup plus compliquées, voire carrément impossibles. Et pourtant, la différence comptable (environ 2 à 4 points, même s’il existe un objectif à 10), n’est pas forcément évidente, ni toujours relative à cette difficulté. Clairement, s’arracher les cheveux pendant toute une partie pour tenir un objectif qui rapportera un pauvre point en plus par rapport à un objectif bien plus aisément réalisable, je ne suis pas sûr que ça soit dans l’intérêt du joueur (surtout moi, dont la calvitie est déjà bien trop prononcée pour sacrifier des mèches supplémentaires). Cependant, les objectifs tournent tellement vite dans une partie, que cela reste relativement anecdotique.

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Les missions à 4, 5, voire 10 points paraissent infaisables par contre.

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Chacune des cinq races alliées correspond à l’une des cinq actions possibles.
Non, le gros point noir de ce jeu, vient dans l’énorme déséquilibre de ses factions. Car, à l’instar de Projet Gaia toujours, les plateaux individuels sont réversibles. Au recto, on incarne une race de base, identique pour chacun des joueurs (seul le design diffère). Au verso, on incarne une race plus évoluée, avec chacunes leurs particularités propres. Or, si la plupart des races semble plus ou moins au même niveau, une race en particulier (les Drej) sort considérablement du lot, en multipliant les avantages : Une colonisation non soumise aux restrictions de place et deux actions contractées en une seule pour un développement considérablement accéléré, le tout sans contrepartie. Clairement, avec la possibilité de construire et récolter à la fois, si le joueur Drej décide de rusher la partie (et il aurait bien tort de s’en priver), il est imbattable ! Bref, pour la deuxième fois dans ma vie de joueur (Quadropolis étant la première), je ne saurais que trop vous conseiller de rester sur la version de base et d’oublier la version Experte (Ou alors, vous rayez les Drej du choix de races possibles). Ce déséquilibre est d’autant plus dommage qu’à côté de cela, le jeu est vraiment très bon, en arrivant à faire coïncider richesse, fluidité et accessibilité, le tout dans un enrobage esthétique particulièrement plaisant.

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L’action Implanter des Drej est complètement pétée et permet de s’étendre à vitesse grand V.

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Une extension pour faire la bagarre…
Notez enfin qu’il existe donc une extension judicieusement baptisée « Extermination » (le 4ème X !). Celle-ci amène de nouvelles étoiles de départ, de nouveaux alliés et, à fortiori un peu de baston dans cet univers un brin trop bisounours, pour un jeu de conquête spatiale. Nous n’avons malheureusement pas encore pu la tester. Nous ne saurions donc vous dire si elle permet de gommer cette hégémonie des Drejs, ni même si elle apporte de nouveaux problèmes ou, au contraire, des alternatives intéressantes. Il est prévu qu’on se teste ça dans le courant du début de l’année 2019. Nous ne manquerons donc pas de revenir ici vous en parler, dès qu’on l’aura étrenné…

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