GTA IV – The Ballad of Gay Tony, la fièvre du samedi soir

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Seconde et dernière extension exclusive à la 360 de Grand Theft Auto IV, avec The Ballad of Gay Tony Rockstar s’est lâché…

Il s’est tapé la moitié de Liberty City

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Gérant de boîte c’est pas si facile.
Si à l’instar de Johnny Klebitz, Luis Lopez, notre nouvel anti héros, n’est pas aussi torturé que Niko Bellic, sa vie n’est pas de tout repos pour autant non plus. Anthony Prince, alias Gay Tony, l’emploi comme videur dans ses deux boîtes de nuit, les deux clubs les plus branchés de Liberty City (un hétéro et un gay). Seulement aujourd’hui la crise financière et les excès aidant, Gay Tony a contracté des dettes et pas auprès des banques… Evidemment les personnages rencontrés au fur et à mesure sont hauts en couleur, GTAesque, de Yusuf Amir un fils d’émir arabe excentrique qui veut posséder Liberty City, à Mori (frère de Brucie bien connu de Niko…) en passant par beaucoup d’autres. Rockstar s’est lâché même niveau cul, Luis est un chaud du slip et le monde de la nuit lui fait croiser beaucoup de créatures réceptives à son charme dominicain…
Même en butant des dizaines de types, Luis le fait souvent à contrecœur. Intéressant de constater qu’au final il est prisonnier par sa loyauté, qu’elle soit envers ses vieux potes délinquants, envers sa mère qui se fout dans la merde ou envers Gay Tony qui l’a pris sous son aile dès sa sortie de prison il y a quelques temps… En tout cas si ce que notre avatar est amené à faire et ce qu’il a pu faire malgré lui par le passé est hors-la-loi, il est tout de même le tout premier personnage principal de GTA à avoir un job légal, ce qui est à souligner. Ce n’est d’ailleurs pas une mince affaire, c’est ce qu’on peut constater en jouant le gérant pour une série de sous missions, mais à force on est (très) bien récompensé…

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Luis vient de la rencontrer 5 minutes avant…
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Cette mission est assez marrante (oui c’est une mission).
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Effectivement, elle va y avoir droit… Mais c’est pour entretenir de bons termes entre employés (elle est chargée du poste de surveillance).

La leçon

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Peut-être est-ce un cliché, mais Gay Tony a toujours une certaine classe.
Intéressant aussi de voir le traitement réservé à l’homosexualité par Rockstar, tant décriés par les néophytes pour leurs histoires pseudo-intolérables, ils donnent ici une bonne leçon en faisant de leur héros le meilleur ami d’un gay sans que ça ne soit ni ambiguë, ni cliché, ni homophobe, simplement naturel. Quel autre développeur a su faire ça jusqu’ici ?
Après Grand Theft Auto IV et son immigré serbe torturé, après The Lost & Damned et son gang de motards aussi bien en conflit externe qu’interne (digne d’un Sons of Anarchy), The Ballad of Gay Tony s’oriente sur le monde de la nuit avec le même talent. Tous les codes sont joyeusement là, les allusions aux égéries du néant qui font les couvertures people et dont on connaît mieux le vagin que la ganache, les bitures, le tringlage dans les toilettes après une danse de feu etc, Rockstar est maître lorsqu’il s’agit de tordre la réalité et l’actualité. Ils mystifient même la mode des blogs et de Twitter à se pisser dessus de rire… Quel putain de plaisir, encore, de se plonger dans cet univers ! Et quel talent ! Rien que dans la première demie heure de jeu toute la base de l’ambiance et des nouveaux à-côtés sont magistralement posés, grâce à l’écriture, la mise en scène, l’humour… Un premier dépannage à sa maman d’un bourbier pas très malin nous dévoile les fight clubs underground, une première emmerde où Gay Tony doit retrouver et aider un de ses créanciers à base de balles de golf dans la tronche nous montre le nouveau mini jeu de golf… Classe, ultra classe.

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Yusuf Amir est bien fendard.
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Le monde de la nuit comme si vous y étiez (les danses sont assez ridicules et du coup assez drôles).
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GTA reste GTA, on va pas passer son temps à gérer un club, à danser et à baiser…

Explosif

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Une mission vraiment géniale.
La recette de Lost & Damned est réappliquée avec son intrigue qui s’entremêle à celle de GTA IV (et de Lost & Damned du coup) et son lot de nouvelles features (listées par ici). C’est juste un peu dommage d’avoir en grandes pompes quelques « nouveautés » (telle que le base jump par exemple, au demeurant génial, ça donne en plus une nouvelle dimension au multijoueurs)…) alors qu’elles étaient déjà dans San Andreas… En tout cas une chose est sûre c’est que ce BoGT offre les missions les plus variées et les plus époustouflantes (et même les plus drôles je dirais) de GTA IV, du début à la fin, avec un nombre incroyable de délires abracadabrant du genre voler un wagon de métro, jeter un mec du haut d’un hélico pour lui faire peur et le rattraper en base jump puis atterrir en douceur en constatant qu’il s’est littéralement chié dessus etc… On est même surarmé dès les toutes premières heures de jeu, explosif ! Par contre les fusillades ont un peu mal vieilli et les combos au corps à corps sont un peu trop limités pour réellement apprécier la pourtant bonne idée du fight club underground… Qu’importe, le contrat est parfaitement rempli à savoir une seconde extension capable encore une fois de faire la nique à des jeux complets sans sourciller, durée de vie y compris. Grand Theft Auto c’est toujours un putain de pied ! Et il y a même une replay value supplémentaire avec un pourcentage de réussite sur chaque mission.

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Ce genre de situation n’est pas rare dans Ballad of Gay Tony.
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Le base jump est toujours aussi efficace.
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Ca fait envie non ?

Offrant indéniablement les missions les plus folles (et les plus drôles) de Grand Theft Auto IV, The Ballad of Gay Tony fait mouche, encore, avec une ambiance maîtrisée à mort, encore, un personnage hyper attachant, encore, et un nombre assez conséquent de sous missions pour une extension, en plus.

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