FIFA 18, Un bon cru… un peu arcade.

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Comme chaque année, on se jette sur notre épisode de FIFA. Comme chaque année, on râle. Mais comme chaque année on est parti pour de très nombreuses heures de jeu. Et peut-être même avec plaisir.

MAJ : la deuxième mise à jour du jeu a corrigé deux défauts cités dans mon test :

  1. On ne peut plus inclure des joueurs qui ne nous appartiennent pas dans les échanges en mode carrière.
  2. Le radar de jeu reprend les couleurs des maillots et non plus cette aberration d’une équipe blanche une équipe noire/grise.

Et oui cette mise à jour du test est présente dès la publication du test car j’ai la flemme de réécrire les passages concernés. Et puis ça prouve que EA corrige son jeu, ce qui est un bon point.

2018 : Un bon cru ?

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Vous avez fait les cams ?
Cette année, vous ne verrez aucune moule quelle qu’elle soit illustrer notre test de FIFA. Disons que depuis de nombreuses années, le changement le plus visible entre deux opus était le numéro sur la jaquette. Or, à ma grande surprise, FIFA 17 à un peu été l’équivalent de l’opération Health de Rainbow. Un grand débugage du jeu qui a vu disparaitre des problèmes présents depuis 8 ans dans certains modes de jeu. Du coup mon embargo sur l’achat du jeu a fortement été remis en question et nos tests méritent aussi de se renouveler comme le jeu l’a enfin fait.

FIFA 18 reprend les bases (solides) de l’année dernière. Alors oui les changements d’un épisode à l’autre restent minimes mais en même temps quand on domine le marché est ce qu’on veut vraiment qu’ils changent complètement leur jeu… non. Je vous l’annonce direct, car je ne me priverai pas de quelques critiques dans les paragraphes suivants, mais FIFA 18 est bel et bien un bon cru et est donc là pour ravir tous les fans de foot. Petit tour d’horizon de son contenu.

Les modes de jeu

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Avec Hunter à ses côtés, Griezmann peut envisager le ballon d’or sérieusement.

Commençons par le mode Histoire (ATTENTION JE SPOILE TOUT) où l’on retrouve Alex Hunter pour des aventures mitigées. J’étais le premier surpris en voyant que j’étais heureux de reprendre cette aventure scénarisée mais il faut avouer que c’est plutôt plaisant de retrouver son personnage là où on l’a laissé (la sauvegarde du 17 est reprise ou non au choix du joueur). Retour donc à Arsenal pour moi où un petit résumé me fait le point sur l’épisode précédent. Première surprise en voyant que Di Maria a été remplacé par Kane ou que j’ai joué à Stokes (alors que j’avais choisi Newcastle) dans le résumé mais bon passons. Encore plus surpris quand je vois que Kane n’est finalement pas dans l’effectif (ni Di Maria) mais bon passons à nouveau. L’aventure reprend donc à Arsenal où je m’épanouie pleinement avec mon Alex Hunter avec qui j’aime jouer à la poupée en le personnalisant, de sa coupe de cheveux à la façon de mettre ses chaussettes ou encore ses vêtements en dehors du terrain. Bref, une aventure sympa qui se laisse suivre malgré le côté famille un peu présent à mon goût et sur lequel on n’a aucun contrôle. Le contrôle c’est justement là que le mode me perd. Après nous avoir expliqué que certains de nos choix « cruciaux » auront des incidences, on se rend bien compte que pas du tout. Du coup je vous spoile tout sans respect (2e avertissement), vous serez obligés d’aller jouer en MLS (ce qui en plus de faire chier est redondant avec le tournois de pré-saison) après un transfert avorté au Real (que je ne voulais même pas) et avant de re-changer de club (ça ne fait jamais que 4 en 2 ans). Sinon on découvre sous couvert d’un pseudo drame familial qu’on a une demi-soeur (alors que même Pierre Menés la présente comme notre soeur dans les commentaires de son premier match, du coup on parait assez peu informé comme garçon) et on aura la possibilité (que l’on peut passer) de sauver la carrière de Williams (ce qui est une bonne idée sauf qu’on nous le présente comme l’attaquant venu pallier la blessure de Hunter à Arsenal – pour moi – alors qu’on vient de se blesser à l’Atlético – toujours pour moi. En gros le scénario qui est finalement hyper scripté ne semble même pas maîtrisé et ça c’est agaçant. Heureusement, on finit sur une bonne note avec le dernier chapitre où l’on doit développer une complicité avec l’autre joueur offensif (qu’on vous demandera de choisir pour sauver la saison du club, Mullër, Griezmann ou Dele Alli). Autant vous dire qu’étant à l’Atlético, le duo Hunter Griezmann a fait très mal. La cinématique de fin laissant présager un changement d’agent et un nouveau transfert, je conclurai en disant qu’il est bien dommage qu’on n’ait pas plus le contrôle sur « notre » carrière.

Le mode Carrière est pour ma part l’essence même d’un FIFA, le coeur du jeu et des heures que je vais passer dessus (si pour vous il s’agit du mode FUT allez-vous-en de mon test).
Et une fois de plus, bonne surprise. Des nouveautés sont de la partie pour ce mode habituellement délaissé par les développeurs pour FUT. Alors elles restent minimes une fois de plus mais elles sont belles et bien là et ça fait plaisir. Du coup pour les négociations, tout se fait maintenant en direct lors de cinématiques, vous pourrez négocier avec le club pour l’indemnité de transfert et une fois l’accord trouvé, le représentant du joueur l’accompagnera dans votre bureau afin de négocier le contrat (rôle, durée, salaire, primes). Si les négociations aboutissent le joueur arrive directement (ce qui permet de recruter un joueur instantanément sans perdre une semaine dans les négos). Mieux vous pouvez même négocier hors période de transferts. Le joueur arrivera (ou partira) bien sûr lors de la prochaine fenêtre de transferts mais ces deux points sont vraiment très agréables dans la gestion.

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Ah ZZ, il s’est pas fait avoir par mon échange. Pourtant il y gagnait à l’avenir.

Par contre chaque nouveauté est contrebalancée, à croire que EA ne souhaite pas trop nous gâter d’un coup. Les joueurs fraichement arrivés ne peuvent ainsi pas être mis sur la liste des transferts (ni des prêts pour les jeunes) ce qui est assez pénible dans certains cas particuliers. Surtout que ce blocage est maintenant effectif une année entière. Or il n’est pas rare de vouloir revendre un joueur au bout de 6 mois ou comme indiqué de vouloir prêter un jeune dans la foulée de son transfert afin qu’il aille gratter du temps jeu ailleurs. Dommage. EA a également retiré la possibilité des prêts avec option d’achat, une nouveauté de FIFA 17. Comprend qui peut.
Dernier petit point débile (mais ceci-dit pratique) on peut inclure dans les transferts des échanges et les joueurs ne vous appartenant pas (ceux prêtés chez vous) peuvent être échangés. Autant dire que c’est un peu d’argent offert pour vos négociations. Ça équilibre un peu le fait que les joueurs prêtés ne sont pas en transfert programmé (type Mbappé au PSG qui reviendra bêtement à Monaco en saison 2).
Niveau simulation, je trouve que le jeu s’en sort mieux que les années précédentes mais sans faire pour autant un sans-faute. Ainsi les clubs ont une meilleure gestion des transferts et n’achètent plus 4 goals alors qu’ils ont vendu leur avant-centre. Par contre dans ma saison en Ligue 1 Conforama (ça balance du rêve je sais), le PSG finit la saison 4e. Alors OK c’est un club de tocards mais je ne pense pas que ça soit très réaliste pour autant. Les prêts sont également un peu abusés entre CPU. Il n’est pas rare de voir un très bon joueur prêté de manière assez absurde. Mais bon disons que la réalité est parfois absurde aussi.

L’incontournable mode de jeu, le roi du ballon rond, le seul l’unique pour lequel on a fait l’aventure pour débloquer la carte panini jouable de Thierry Henry, c’est bien sûr Fifa Ultimate Team… FUT ! Non je rigole il est hors de question que je retouche à ce mode de jeu. (Ceci étant dit pour l’avoir fait sur un épisode précédent, il faut bien reconnaitre que, même si c’est pas mon truc, il est bien fichu ce mode à la con).

Le gameplay

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Voilà un beau Champion’s project !
FIFA a révolutionné le jeu de foot en 2008 avec l’arrivée de la nextgen (de l’époque). On attendait une nouvelle révolution pour FIFA 15 avec la nouvelle nextgen. Mais cette année-là il n’en était rien. FIFA ne semblait que profiter de son avance sur PES pour recycler son jeu année après année depuis près de 10 ans. Heureusement, depuis deux ans maintenant les changements se font sentir et même le gros râleur que je suis n’appellerait plus FIFA X un simple DLC avec les effectifs mis-à-jours.

Mais le seul point commun, nouveauté ou non, peu importe le mode de jeu choisi, c’est le Gameplay. Et qu’en est-il de cet opus.

Alors je le dis direct, le Gameplay est plus arcade qu’avant et si vous ne touchez pas aux réglages, le jeu attaque / contre-attaque se met en place naturellement. Une rapidité un peu surprenante qui ne laisse que peu de place aux milieux de terrains et encore moins à la construction (sauf peut-être un jeu en une touche porté vers l’avant qui peut encore passer).
Quelques nouveautés sympathiques au niveau des animations, des dribbles et de certaines passes (passes longues tendues ou les centres en cloche) font leur apparition. Mais vu l’orientation du gameplay, un bon vieux triangle sera le plus souvent à privilégier. Autre petite nouveauté que j’attendais depuis longtemps, les frappes à ras de terre. En appuyant un deuxième coup sur le bouton de frappe. Pas encore l’habitude de l’utiliser mais en tout cas l’idée est là. Sinon côté nouveauté très appréciable, on découvre les changements rapides. Une simple pression sur une gâchette pendant un arrêt de jeu et FIFA vous propose un changement. Une confirmation en appuyant sur X et le changement est effectif. Ça dynamise vachement les parties et vu qu’ils sont plutôt bien ciblés bah c’est sympa tout simplement.
Autre détail débile celui-ci, le radar affiche maintenant les équipes à domicile en blanc et celles à l’extérieur en noir (gris). Quand vos maillots ne correspondent pas (voir sont à l’inverse) la lisibilité en devient catastrophique.

Une dernière (re)touche

Grosso Modo on peut donc conclure que depuis l’an dernier FIFA défonce bien. Sans faire tous les efforts nécessaires dont rêvent tous les joueurs, la plupart des bugs ont été corrigés, les différents modes ont reçu des améliorations plus ou moins notables, on peut ajouter à cela l’ajout du nouveau mode aventure avec toujours plus ou moins de succès et le gameplay a connu des améliorations/modifications encore une fois plus ou moins réussies. Si on ajoute à cela la possibilité de paramétrer soit même son Gameplay en affinant les « sliders » (une chose que l’on ne saurait que trop vous conseiller. Vous trouverez des conseils ICI) le jeu n’a plus beaucoup de défauts majeurs. Du coup on peut juste espérer que EA peaufine son jeu avec quelques modifications restantes. Un jeu moins porté sur l’attaque serait une première chose et pour ma part plus de liberté sur les prêts et transferts du mode carrière par exemple.

Aller je vous laisse avec quelques vidéos concernant les hurlements des commentateurs (ok le retourné est beau mais de là à hurler comme ça), leur vision de jeu sans faille, un arbitre tolérant dans la surface et quand même le but de la saison par Valère Germain :



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