Ether One, la Nalyse

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Un jeu qui tutoie la folie avec énormément d’intelligence…

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

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L’exploration et la narration sont au coeur du jeu.
Sorti il y a plus d’un an maintenant, Ether One des Anglais de White Paper Games est resté lui aussi assez méconnu. Récemment le PS Plus (c’est une exclu PC/PS4) l’a offert à ses abonnés, comme beaucoup d’autres titres particulièrement cools. L’occasion de s’y intéresser et de constater que lui aussi méritait le détour.

Le pitch dans ta potch

Vous débarquez à l’institut Ether One pour une journée de travail où vous êtes chargé d’explorer l’esprit d’une personne atteinte de folie. Assisté de votre boss en voix off, votre but est de trouver le moyen de guérir votre patient.

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

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Village portuaire so british, l’architecture ne vous fera pas rêver.
Sur le papier le pitch d’Ether One peut faire penser à l’excellent Psychonauts. Si le bébé de Tim Schafer se voulait humoristique et délirant, le premier né du studio indé de Manchester est plutôt sérieux. Son ambition se révèle avant tout être narrative. Une narration interactive qui se conjugue à l’exploration, à la manière d’un Bioshock ou plus récemment d’un The Vanishing of Ethan Carter. La voix off qui commente nos actes fait quant à elle penser à Portal ou Stanley Parable, l’humour en moins donc. Comme références il faut avouer qu’il y a pire… Graphiquement, le cell-shading carton-pâte fait, lui, penser à du Telltale Games (c’est moche et rempli de clipping, du moins sur PS4, mais l’intérêt est ailleurs).

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Il est important de bien tout fouiller.

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Les rubans à la con…
L’intérêt c’est bel et bien l’histoire. En faisant attention à ne pas trop en dire puisqu’ici la découverte est importante, elle va bien au-delà du pitch de base, s’intéresse donc à l’esprit humain et même au rapport entre la réalité et la fiction. Notre personnage (anonyme au début), se balade donc dans un esprit symbolisé par un petit village anglais déserté, où le patient que l’on cherche à soigner semble avoir vécu. On débloque à travers des puzzles facultatifs (qui font eux penser à Myst en moins tordu) des pans de sa mémoire permettant d’appréhender de manière différente la fin, qui elle se débloque lorsqu’on a ramassé un nombre défini de petits rubans rouges. Si l’histoire est vraiment intéressante (surtout vers la fin) et bien plus poussée qu’au premier abord, son gameplay qui se veut basé sur l’exploration se prend un peu les pieds dans le tapis. A l’inverse d’un The Vanishing of Ethan Carter, cité plus haut, qui mélange avec beaucoup de talent sa narration à un gameplay subtile, Ether One force le joueur à faire avancer le scénario par l’intermédiaire d’une mécanique de jeu très simpliste façon collectionnite. Dans les open-world (c’en est un, petit) il y a toujours des missions secondaires qui vous demande de récolter 28 plumes d’oie, 59 pigeons et ce genre de conneries, que je ne fais JAMAIS. Il n’y a rien de plus chiant que de passer son temps de jeu à chercher des babioles complètement inutiles, souvent pour une récompense futile. Si ici c’est pour le scénario, j’ai tout de même ressenti parfois un sentiment de frustration assez éloquent quant à l’idée de chercher des petits rubans débiles… Le gameplay aurait mérité plus de travail, une idée plus riche, plus immersive, pour sublimer ce fameux scénario et cette narration très clairement intelligents. Par ailleurs, dommage que le titre soit en Anglais intégral. Autant dire que cette fois il est primordial de maîtriser correctement la langue pour comprendre ce qui fait le point fort du jeu : l’histoire.

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