Artificium, la chaîne de production

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Généreusement offert par Asmodee à tous les visiteurs de l’AsmoDay 2015, Artificium a provoqué chez moi cette appréhension du jeu gratuit donc forcément pas terrible. A tort ou à raison ?

C’est quoi ce jeu ?

001-936.jpgArtificium est un jeu de production et vente de ressources pour 2 à 6 joueurs, créé et illustré par Timofey Shargorodskiy et édité par Lifestyle Boardgames Ltd. Le principe y est simple : Mettre en place des chaines de production pour que chaque ressource fabriquée soit réutilisée afin d’en produire une autre, plus onéreuse. Bref, c’est un peu la loi de Lavoisier mise en application dans un JDS.

Dans la boite

La boite rectangulaire est thermoformée en trois compartiments distincts : Deux pour ranger les cartes de chaque côté d’un troisième compartiment pour les jetons de joueurs et les cristaux. Car outre la piste de score et les six plateaux individuels, on trouve six jetons de couleur pour identifier les participants, deux autres pour le compte-tour et le premier joueur, ainsi qu’un sachet de cristaux jaunes translucides qui symbolisent tant la monnaie du jeu que les différentes ressources. Enfin, on y trouve une centaine de cartes, 88 pour illustrer les bâtiments et 20 pour les actions.

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La piste de score fait un peu jeu de l’oie…

Comment on joue ?

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Ce sont les cases où sont disposés les cristaux qui déterminent la nature des ressources.
Les mécaniques de jeu d’Artificium sont très simples, sitôt qu’on assimile le fait que les cristaux représentent à peu près tout dans le jeu.
Une partie se déroule donc en quatre tours, eux mêmes divisés en quatre phases.

Durant la première phase, tous les joueurs piochent un certain nombre de cartes, en fonction de s’ils en ont gardé en mains au tour précédent, jusqu’à en obtenir cinq.

Durant la deuxième phase, six cartes sont disposées faces visibles sur la table. Les joueurs peuvent alors échanger l’intégralité de leurs cartes contre cinq nouvelles ou échanger l’une de leurs cartes contre une de celles visibles. Le premier échange est gratuit (et c’est aussi le seul moment où on peut changer sa main complète). Chaque nouvel échange ensuite, coûte un cristal (monnaie) de plus que le précédent (1er échange gratuit, 2ème :1 cristal, 3ème : 2 cristaux, etc.). Un joueur peut donc échanger autant de fois ses cartes, tant qu’il a des cristaux pour payer.

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Les bâtiments produisent ou transforment des ressources.
Durant la troisième phase, tous les joueurs jouent simultanément et face cachée, l’une de leurs cartes. Dès que tout le monde a choisi, on les retourne et les résous dans une ordre bien précis : D’abord les cartes actions, en commençant par le 1er joueur. Ces cartes actions permettent de voler des ressources aux adversaires, moyennant un ou deux cristaux (en fonction de la ressource volée), de gagner deux cristaux par cartes jouées dans ce tour, reprendre en main l’une des cartes posées et enfin voler une carte au hasard dans la main d’un adversaire. Ensuite, on passe à la résolution des cartes bâtiments, toujours en commençant pas le 1er joueur. Ceux-ci produisent des ressources de deux manières distinctes : Le bois et le blé sont produits par deux, bêtement et simplement. Tous les autres bâtiments transformeront une ou deux ressources en une nouvelle (de la bière avec un blé, du charbon avec un bois, une épée avec du charbon et un lingot, etc.). Il existe également deux cartes spéciales permettant de produire un mage (qui donne deux cartes supplémentaires – 5 piochées puis 3 défaussées) ou un chevalier (qui fait reculer les adversaires de 4 cases). De plus, chaque carte bâtiment est surmontée d’un chiffre allant de 1 à 8, qui fait avancer les joueurs d’autant de cases sur la piste de score. Cette phase dure le temps que tous les joueurs passent ou jouent l’intégralité de leurs cartes, l’idée étant généralement d’optimiser sa main lors de la phase précédente afin de pouvoir tout poser durant celle-ci. Sachez également que chaque ressource dispose d’un prix d’achat et d’un prix de vente. Il est donc possible pendant votre tour, d’en vendre ou en acheter pour pouvoir jouer vos cartes en (presque) toutes circonstances.

Durant la quatrième et dernière phase, les joueurs peuvent vendre des ressources (afin d’avoir de la monnaie pour la deuxième phase du tour suivant) ainsi que défausser (ou non) une ou plusieurs des cartes encore en main.

A la fin des quatre tours, tout le monde vend ses ressources, et avance son marqueur d’un point pour chaque lot de quatre cristaux. Le plus haut sur la piste de score l’emporte.

Conclusion

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Montez un cristal sur une capsule de canette et ça fera une jolie bague pour Madame…
Clairement, Artificium n’a rien d’un grand jeu à la profondeur insondable, mais il est loin d’être mauvais. Le hasard est forcément présent, mais très largement atténué par le système d’échange. Les cartes actions sont par contre très puissantes, et tomber sur un combo Gagner de l’argent + Reprendre une carte posée vous rendra suffisamment riche pour prendre l’ascendant sur vos adversaires. Rien de définitif certes, mais pas loin. Ce détail mis à part, il faut reconnaître que les mécaniques sont bien huilées, et les parties plutôt courtes en font le jeu parfait à jouer en famille ou quand on n’a pas forcément l’envie/le temps de se lancer dans un gros jeu.

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