Amnesia : A Machine for Pigs, la nalyse

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Avez-vous peur des cochons ? Selon la réponse, cette suite d’Amnesia est plus ou moins faite pour vous…

La nalyse n’est pas systématiquement raccord avec l’actu, elle n’est pas objective, ce n’est pas une fiche technique, elle ne fait pas de détails ou en donne tout plein selon l’humeur, elle n’est pas faites pour influencer tes achats de consommateur fou parce qu’elle n’en tirerait aucun intérêt, elle est juste écrite pour te faire partager mes goûts à moi, ton K.mi qui t’aime (un peu comme un gosse qui fait popo et qui est fier et émerveillé de le montrer à tout le monde.)

Je vous l’introduis tout entier

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Les ambiances sonores et visuelles sont au rendez-vous.

Faire suite au jeu le plus effrayant de l’histoire n’est déjà pas chose simple. Qu’un autre développeur en prenne les rênes rend le tout encore plus casse-gueule. J’abordais donc ce nouvel Amnesia avec précaution.

Le pitch dans ta potch

Fin du XIXème siècle, dans un Londres où l’industrie commence à prendre de l’ampleur. Vous êtes Oswald Mandus et vous vous réveillez malade, dans votre demeure située au dessus d’une machinerie bien particulière à la recherche de votre mémoire et de vos enfants…

Attardons-nous là-dessus (enfin, moi, surtout…)

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Certains tableaux sont assez étranges et contribuent à l’ambiance.

Ce qui faisait du premier Amnesia le jeu le plus flippant jamais créé était un simple et savant mélange de choses. Sans arme ni aucun moyen de défense. Déambulant dans des lieux glauques aux bruits étranges à la recherche de votre mémoire. Traqué par un monstre que l’on fini par découvrir et qui s’avère particulièrement immonde et violent. Alors que l’obscurité faisait tutoyer la folie à notre personnage qui finissait par en tomber par terre, et que la lumière, rare mais salvatrice, attirait le monstre sur lui… Si A Machine for Pigs rempli à nouveau le contrat concernant l’ambiance visuelle et sonore – ce Londres de la fin du XIXème est tout à fait inquiétant et référencé -, le reste est un échec cuisant…

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Le cochon est un point tristement central du jeu…

 

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On passe son temps à avancer sans peur et sans complexité avec sa lampe inusable et des cochons aux alentours…

Oui, je l’ai écrit, « échec cuisant ». J’aurais pu employer les termes « foutage de gueule », « honte absolue » ou encore « putain d’enculés c’est pas possible ! ? » également. A Machine for Pigs, incroyablement acclamé par la critique, est une hérésie ne méritant pas l’appellation « Amnesia« . Une purge. Pour réussir à faire pire il aurait fallut que le héros ait des flingues (ce qui aurait été un scandale). Je suis particulièrement amer après l’avoir terminé. Pour commencer il n’y a plus de folie qui tienne – si ce n’est narrativement parlant -. Mangus n’en a rien à péter du noir et en plus sa lampe électrique est inusable. C’est le noyau dur du game design d’Amnesia et un des éléments principaux du bon fonctionnement de la peur chez le joueur qui s’en est allé. Comme ça.

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Grande nouveauté, il y a des environnements extérieurs.

Malgré tout, les deux premières heures arrivent à tenir en haleine grâce à l’ambiance, le suspense monte jusqu’à la vue du monstre. Tenez-vous bien, il s’agit d’un cochon. Et là c’est le drame. Un cochon humanoïde certes, c’est à dire qui se déplace sur deux pattes, mais vêtu de lanières de cuir et qui avance plutôt lentement sur vous, courbé tel Quasimodo. Ou telle une petite vieille qui ferait rire si elle tentait de nous agresser. Sérieusement, un cochon. UN PUTAIN DE COCHON ! Mais bordel, qui a peur d’un cochon ! ! ? En continuant à jouer je refusais de croire qu’il s’agissait de la seule variété de monstre, c’était trop ridicule. Et pourtant si, on recroise des cochons. Plein. A la fin y a même des cochons électriques. Vous avez bien lu. Je le répète : des cochons électriques. J’ai éclaté de rire à leur vue. Mais sans déconner comment peut-on être effrayé par ça ! ? Comment la presse a-t-elle pu honnêtement et sérieusement écrire que ce jeu fait peur ! ? DES COCHONS ! Je suis vert.

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Très régulièrement, Mangus reçoit des coups de téléphone mystérieux. Voire absurdes.

Et n’espérez pas des énigmes qui tiennent la route comme il y en avait bien une ou deux dans le premier opus, ici on avance avec quelques interactions et basta. Et en plus de ça, les développeurs (Thechineseroom, responsables de Dear Esther que je n’ai jamais fait et que j’esquiverai comme la peste désormais) se payent le luxe de servir un scénario affligeant qui tutoie la pire branlette de cerveau qui soit. Certes The Dark Descent avait une fin tirée par les cheveux, mais là oser nous refiler de la métaphore porcine sur les tendances les plus discutables des hommes c’est quand même dingue. Je n’arrive pas à y croire tellement c’est débile. C’est de loin le jeu le plus ridicule auquel j’ai joué dans ma vie. Un jeu qui est sensé te foutre la trouille comme jamais et qui pour cela te confronte à des… cochons… Comme si les cochons étaient la plaie de la terre, LE truc impur par excellence, à éviter, la bête cauchemardesque. Amnesia : A Machine for Pigs, le premier jeu musulman.

Les trucs à ressortir en société pour susciter de nombreux fantasmes chez les personnes de ton choix

– La durée de vie est bien en dessous des 9 heures qu’il m’aura fallu pour terminer The Dark Descent. En soi, c’est une qualité, comme ça le supplice se termine plus vite.

– Durant le jeu j’ai beaucoup pensé à Pey’j de Beyond Good & Evil. Histoire de vous dire à quel point A Machine for Pigs est effrayant…

– Frictional Games, le studio derrière Amnesia : The Dark Descent avait dans l’idée de réaliser une suite mais ne souhaitait pas s’y engager, occupé par d’autres projets qu’il était. C’est lors de la Game Developer Conference Europe 2010 qu’une rencontre a eu lieu avec l’un des pontes de Thechineseroom et qu’il s’est décidé cette erreur fatale de leur donner le développement de la suite.

– A noter que la localisation française, si elle n’est pas exempte de tous reproches, est bien meilleure que celle, complètement ratée, de The Dark Descent.

– Merci de relever que je n’ai pas fait un seul jeu de mot sur les cochons/porcs, et ce n’est pourtant pas l’envie qui manquait.

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